Sécurité maximale avec un système d’alarme industriel

Sur le site, des équipes de secours réparties en quatre groupes assurent en plus de leur emploi normal, le rôle de primo intervenants ESI (Equipiers de Seconde Intervention) : les pompiers internes et infirmier. Pour être alertés et intervenir rapidement, ces personnels ont été munis de bips. Quant aux travailleurs isolés, ils sont également équipés d’un Dispositif d’Alarme pour Travailleur Isolé (DATI) : un terminal de type Swissphone TRIO.

Imposant complexe pharmaceutique, l’usine de Gien comprend plusieurs bâtiments de deux étages dont la plupart sont accolés les uns avec les autres. Deux d’entre eux, sont plus hauts, car ils s’élèvent sur quatre étages. La plupart des bâtiments communiquent entre eux : on peut les traverser sans passer par l’extérieur. Cela implique qu’un départ de feu local peut facilement se propager à l’ensemble des bâtiments. D’où la nécessité de pouvoir intervenir rapidement. S’y ajoutent d’imposants sous-sols.

On l’aura compris, la couverture radio pour les pagers n’a pas été simple à mettre en place, même si l’on opère sur la bande UHF… Environ 500 personnes (internes et externes) travaillent sur le site qui représente près de 42300 m2 de locaux. A cause de la manipulation de produits chimiques inflammables, ainsi que la fabrication de poudres, les risques sont notables.

En cas d’alerte nécessitant une intervention de secours internes – pompiers et infirmier –, cette dernière sera transmise sur des bips Swissphone DE710 (400 MHz). La flotte en comprend pas moins de vingt-cinq. Ils sont associés à des chargeurs multiples intelligents à huit compartiments rassemblés au poste de garde. Intelligent signifie que le chargeur signale à l’émetteur et au logiciel I.SEARCH (par une liaison IP) quels sont les bips présents (en cours de recharge). Ce qui permet d’en déduire que leurs possesseurs sont absents et donc non opérationnels, car à chaque bip est associé le nom de son détenteur. L’intelligence du I.SEARCH permet d’envoyer les quatre groupes automatiquement en fonction de la disponibilité des intervenants.

En plus d’être un émetteur, le I.SEARCH est aussi un serveur de gestion d’alarme. Deux ordinateurs (qui rendent opportunément le dispositif redondant) sont connectés dessus : l’un se trouve placé au poste de garde (à l’entrée principale) et le second au standard (situé pratiquement en plein centre de l’usine). Selon la plage horaire, l’opérateur chargé de piloter les interventions liées à la sécurité se trouvera basé à l’un ou l’autre. Lorsqu’un appel téléphonique interne signale un accident, l’alerte sera aussitôt transmise par l’opérateur (du standard ou du poste de garde) sur les bips des pompiers. Dans ce cas, le client a choisi de déclencher l’alarme manuellement, ce que le I.SEARCH permettrait aussi de faire automatiquement.

D’autre part, la sécurité des travailleurs isolés amenés à intervenir sur le site de Gien, qu’il s’agisse de personnels internes ou extérieurs, est également assurée. Elle est garantie par un autre dispositif totalement indépendant. Le système repose sur l’emploi de boîtiers légers et compacts de type Swissphone TRIO. Il s’agit d’un DATI intégrant des modules GSM et GPS, spécialement conçu par Swissphone pour les travailleurs isolés. Le parc de ces derniers comprend une trentaine d’unités. Outre l’intégration d’un bouton d’alarme, le TRIO est en mesure de détecter une chute ou un malaise de manière autonome ; il enverra alors un appel d’urgence par vecteur GSM (GPRS, 3G et SMS) avec indication de la position. Une alarme sonore intégrée au TRIO facilite en outre la localisation par les secours qui se rapprochent, de la personne en difficulté.

A l’intérieur, là où le GPS ne passe pas, le TRIO se localise avec des bornes. A cet effet, ont été installées des balises de localisation indoor IBT10. Elles ont été judicieusement positionnées au niveau des couloirs à toutes les entrées, ce qui assure alors l’enregistrement des passages. Lorsqu’un TRIO lance une alarme de détresse, il transmet simultanément le dernier identifiant de borne qu’il a reçu. Ces balises sont alimentées en temps normal par le secteur 220 volts. Elles sont par ailleurs secourues par le biais de deux piles. En cas de coupure du secteur, elles restent en service et elles continuent de garantir la sécurité des intervenants équipés de terminaux TRIO.

Egalement accessible via un ordinateur, le portail SOS de Swissphone est un système d’alarme professionnel (gérant les appels d’urgence des travailleurs isolés) qui est associé à la gestion des DATI comme le TRIO. Quand une alarme remonte, l’écran affiche la localisation approximative de la personne accidentée avec le type d’alarme, sur un plan représentant tous les bâtiments de l’usine et les différents étages. En plus, des informations d’ordre médical peuvent être jointes. Le portail ouvre un process prédéfini de gestion de l’événement, avec notamment des personnes à contacter. A la fin de cette gestion, toutes les actions sont archivées par le système. Dans le cas, où l’opérateur est absent, le portail SOS peut alerter des secouristes automatiquement par TRIO, SMS, appel téléphonique (text to speech), et depuis un moment par une application qui permet de métamorphoser des Smartphones en DATI.

Globalement, M. Jean-Gilbert Suplisson, technicien responsable de la maintenance, nous a indiqué que «le parc de matériel se montre fiable et performant». Les alertes sont acheminées correctement et il se félicite «qu’il n’y ait pas beaucoup de fausses alertes, ce qui est très satisfaisant». La maintenance est assurée très sérieusement. Ainsi, les DE710 et les TRIO sont révisés régulièrement. L’objectif poursuivi consiste à disposer d’un matériel se trouvant constamment en parfait état de fonctionnement. A cet effet, en accord avec la direction de l’usine, M. Suplisson a programmé des cycles annuels de remplacement des pagers. Dans ce cadre ont été acquis notamment cinq TRIO en 2017 et autant cette année.